
L’invitation au « vivre ensemble » est parfois considérée avec méfiance, parce qu’elle appellerait à s’accommoder des inégalités plutôt qu’à se donner les moyens de les estomper. Mais s’il est un espace où il faut s’efforcer de cohabiter de manière plus harmonieuse, c’est la rue, et s’il est un temps qu’il faut s’attacher à rendre plus sûr et plus serein, c’est celui de nos déplacements. Avec un objectif à double détente: favoriser toutes les mobilités douces, pour une ville apaisée et qui respire mieux. Et un fil… conducteur (!): penser toujours en priorité aux plus vulnérables sur la route.
Tel est le sens du projet de « zone 30 » présenté par la Ville lors de la réunion publique du 30 mars: vitesse réduite, contre-sens cycliste, signalétique et aménagements spécifiques pour les piétons, personnes en fauteuil roulant, amateurs de la petite reine et autres adeptes d’engins roulants d’un nouveau genre.
Bonne nouvelle: l’objectif a semblé faire consensus dans l’assemblée nombreuse et diverse. Et si beaucoup ont exprimé leur scepticisme sur la capacité des automobilistes à s’auto-discipliner, sur la possibilité que le civisme de tous soit à la hauteur des enjeux, les propositions ont malgré tout fusé pour imaginer du stationnement vélo, pour généraliser le « sas vélo » devant les feux tricolores, pour travailler sur les comportements des uns et des autres… Et plusieurs sont partants pour participer au diagnostic très localisé des difficultés à résoudre et pour écrire ensemble un « code de la rue ».
Dialoguer, confronter ses opinions, pour passer de la revendication individuelle à la construction de propositions collectives, c’est aussi l’esprit de la Fabrique.
De quoi alimenter la réflexion…
- La marche est le ciment de la ville
- Manifeste pour une ville à 30 km/h
- Le partage de la rue en toute sécurité
Leave a Reply